NOTRE HISTOIRE
Quelques moments d’histoire du pays de vaud…
et de notre chateau !
Un château devait déjà exister à Saint-Martin en 1107-1111, années où est cité Wiard, le plus ancien seigneur connu de cette famille.
Bioley-Magnoux avec les villages de Gossens, Oppens, Orzens, Correvon, Ogens, se détacha de Saint-Martin et devint seigneurie indépendante à la mort de Pierre de Saint-Martin, survenue avant 1233, peut-être en 1225; son fils aîné Richard hérita de Saint-Martin, alors que son cadet Guillaume reçut les terres de Bioley.
En 1244, la seigneurie de Bioley entra dans la mouvance de la maison de Savoie. Dans les projets de Pierre de Savoie était une étape supplémentaire à sa conquête progressive du Pays de Vaud, morcelé et affaibli par les luttes qui se livraient les grandes familles alors en place.
Dans son entreprise,Pierre sut profiter des possibilités financières considérables qui lui venaient d’Angleterre en devenant notamment le créancier des seigneurs vaudois dans le besoin. En échange il exigeait leur soumission. Par les liens vassaliques personnels, la seigneurie de Bioley resta dans la mouvance savoyarde jusqu’en 1536.
C’est sans doute pour couvrir les frais de la construction du château de Bioley-Magnoux que Guillaume de Bioley, le 2 février 1244, gagea son domaine auprès de Pierre de Savoie pour la somme de 16004 livres, alors certainement suffisante pour la réfection de la quasi-totalité du château. Cet acte de 1244 contient la mention la plus ancienne du château que nous connaissons.
Il n’est d’ailleurs pas exclu de supposer que Guillaume n’ai fait que transformer, en le renforçant, un ouvrage militaire préexistant, édifié du vivant de son père Pierre de Saint-Martin. L’existence de ce point fort à Bioley permettrait en effet d’expliquer la décision de Pierre de démembrer son domaine.
En 1280, et en 1298 encore, Iblet de Bioley était à la tête de la seigneurie de placée alors sous la suzeraineté de Philippe de Savoie jusqu’en 1285, puis des sires de Vaud, Louis I et Louis II. En 1311 Louis II fit établir une reconnaissance par la seigneurie de bioley, document important qui donne une idée de son ampleur, de ses richesses et de sa population. Cette année là précisément, Perrette de Bioley, peut-être la fille de Iblet, dut apporter la seigneurie en dot à Guillaume de Corbière, qui céda en héritage à son fils cadet Mermet. Mermet de Corbière est attesté seigneur de Bioley en 1326 déjà.
Jacques de Goumoëns, seigneur de Goumoëns-la-Ville, épousa la fille de Mermet de Corbière, Agnès. Celle-ci vendit, entre 1331 et 1339, à ses beaux-fils ses droits sur Bioley, son mari en gardant une partie, et rachetant d’une cousine d’autres droits sur le même domaine. Finalement Jacques acquit la seigneurie de Bioley et en reçut l’investiture du comte de Namur, baron de Vaud, puis du comte de Savoie le 20 juillet 1359.
Vers 1438, la fille de François 1er de Goumoëns et de Nicolette d’Estavayer,Marguerite, épousa Guillaume Velga, issu d’une riche famille bourgeoise de Fribourg. Cela à dû signifier un substantiel apport d’argent ou tout du moins des garanties financières qui permirent certainement aux Goumëns d’entreprendre dès cette époque une campagne de travaux considérables qui ont radicalement transformé le château. On peut supposer que cette démarche ait été consécutive à l’aménagement d’une chapelle. Une cheminée, maintenant disparue, portait la date de 1899, ainsi que du corps de logis.
Quelques vingt-cinq ans plus tard, lors des guerres de Bourgogne, le château de Bioley-Magnoux fut occupé par les Confédérés dans leur campagne de 1475. Il ne fut certainement pas démantelé comme ses voisins d’Orbe ou de Montagny-le-Corbe, du fait probablement des alliances entre les Goumoëns et les Velga de Fribourg. Les 4 et 5 juin 1476, Charles le Téméraire installa son camp dans la contrée de Bioley, probablement à proximité des forêt d’Orjullaz et d’Orzens, lors de sa marche sur Morat. Le duc de Bourgogne logea au château; le fait est noté dans le journal de son maître d’hôtel.
En 1660, grâce au testament de François de Goumoëns, encore conservé dans les archives de cette famille, on possède un inventaire très détaillé de la seigneurie. Jean-Charles de Goumoëns reçut Bioley, alors que son neveu Jérémie hérita du château de Goumoëns-le-Jux. Cet inventaire outre les biens comme les terres, comme les champs, vergers, forêt, ou comme les fours les moulins, conne une énumération intéressante du mobilier du château, pièce après pièce. C’est le document le plus ancien à notre connaissance qui donne des renseignements précis sur les dispositions intérieures du monument. Il n’en reste pas moins que ce texte est difficile à interpréter si l’on veut tenter d’établir une topographie du château, tant les transformations ultérieures, des XVIIIè et XIXè siècles notamment, ont été importantes.
Les sires de Goumoëns se succédèrent à bioley jusqu’en 1608, lorsque la seigneurie fut vendue par Daneil Morratel, bourgeois de Berne, tuteur des filles de Jean-Charles de Goumoëns, à Petermann d’Erlach, bourgeois de Berne, tuteur des filles de Jean-Charles de Goumoëns, à Petermann d’Erlach, bourgeois de Fribourg et membre du conseil des soixante de cette ville.
Petermann d’Erlach fit ajouter avant 1635, année de sa mort. une échauguette flanquant la porte de l’enceinte, avec des armes et celles de sa femme, Elisabeth de Gottrau.
En 1643, Antoine fils de Petermann d’Erlach, vendit la château à Jacques Guy-d’Audanger, issu d’une famille neuchâteloise, anoblie en 1595 par Marie de Borubon, duchesse de Longueville, qui détrônait alors le comité de Neuchâtel.
La seigneurie passe ensuite entre les mains de Jean d’Osterwald, neveu de Jacques Guy-d’Haudanger, et de ses successeurs jusqu’en 1770. Durant cette période, plutôt vers le début du XVIIIè siècle, les Osterwald durent procéder à d’important travaux dans le corps de logis. On lui doit notamment le grand escalier monumental intérieur et le mure longitudinal formant le corridor.
En 1770, David d’Osterwald, en partance pour l’Amérique vendit la seigneurie à Pierre et Benjamin, comtes de Moudon. Ces derniers affrontèrent la liquidation des droits féodaux, réclamée par Berne par les habitants de Bioley et d’Oppens en 1791 déjà.
En 1802, Antoine de Blanchenay acquit le château. Il procéda certainement à quelques transformations, notamment en ouvrant une porte sur la terrasse. Dès 1829, sous les Bettens et les Perey, l’entretien des bâtiments dût être plus limité car le mur d’enceinte avec son entrée disparaît; en 1837, les corps de bâtiment fermant la cour à l’ouest sont démolis et en 1890, le donjon carré s’effondre, provoquant la disparition de l’étage supérieur du corps de logis.
Au-dessus du corps de logis sur, le toit, présentant une croupe jusqu’au début de ce siècle, reçut alors une demi-croupe, de même que l’aile ouest, recouverte à l’origine par une toit en appentis, ce qui a permis de créer un niveau supplémentaire des combles. Dans la façade occidentale, on voit encore le solivage qui devait faire office de tirants recevant des chevrons du toit en appentis primitif.
En 1972, Albert Perey vendit le château à Roger Bär qui entreprit une restauration de l’édifice qui s’avérait urgente.
En 1998 le château a été acheté par Monsieur et Madame Ulrich et Christine Sigwart.
Les textes sont tirés du livre de M. Roger Bär, « Le château de Bioley-Magnoux », édité en 1989.
Voici un petit récapitulatif de chiffres, dates, importants pour Bioley-Magnoux !
Habitants 31 décembre 2022
Code postal
D’altitude
Plus vieux seigneur, connu, de Bioley
Derniers propriétaires connus (du château)